Le manoir du Launay est un élément du patrimoine de la municipalité.
Auberge de jeunesse, accueil de saisonniers, restaurant avec espace de réception, salles d’exposition, résidence d’artistes, rando gîtes, musée de mémoires de Pleubian, centre conciliant écologie et social. Parking et une jolie cour intérieure.
Construit au XVIème et XVIIème siècles, le château est à l’origine, la propriété de la famille DE LAUNAY. Sieurs de KERVRAN et DE PENCREC’H en la même paroisse de KERNOZ et de TREZEL jusqu’à la Révolution.
Après le retour d’exil des BOURBON en 1814, LE LAUNAY est habité par la noble famille de BOISGELIN de KERDU, apparentée à la famille de COATGUELEN, établie à PLEHEDEL depuis 1166.
BOISGELIN est synonyme de valeur militaire, de vertu sacerdotale, de talent littéraire, de charité chrétienne. En tous temps, la famille de BOISGELIN a réalisé la belle devise de ses armes : « IN VIRTUTE VIS », et a puisé sa force et son renom dans la valeur et la vertu.
Le Comte Pierre Marie Louis de BOISGELIN, qui fut officier au régiment du roi et chevalier de Malte, meurt à PLEUBIAN le 9 septembre 1816. Sa sœur Marie- Catherine - Joséphine, comtesse de BOISGELIN, vend de son vivant la plus grande partie de ses biens pour soulager les malheureux, et lègue le reste aux pauvres par testament quelques jours seulement avant sa mort survenue le 2 février 1822.
« Moi Dame Marie-Catheriene-Joséphine ,comtesse de BOISGELIN, désire que tout le peu de biens qui me reste et que je n’ai pas été obligée de placer à fonds perdus pour vivre, soit employé à fonder un hospice à ma terre de LAUNAY pour les pauvres de la paroisse de PLEUBIAN. Tout le profit de l’ouvrage, ainsi que le revenu des immeubles et le produit du jardin sera entre les mains des bonnes religieuses sous la surveillance immédiate du desservant de la paroisse et d’une administration qui sera choisie par le Maire et le Conseil Municipal ».
L’hospice est alors confié aux sœurs de la Providence, sous contrôle du Bureau de Bienfaisance de la commune.
Jusqu’en 1914, les termes du contrat sont respectés, une école gratuite est ouverte pour les garçons et les filles, qui apprennent la filature, la couture, le jardinage... Des soins sont prodigués aux malades et aux pauvres, aussi bien à l’hospice qu’à domicile.
Après la guerre, la Municipalité ne peut faire face aux dépenses de fonctionnement et d’entretien de l’Hospice, leur subsistance étant assurée par les produits de la ferme.
Sous l’occupation, le Manoir est réaménagé et utilisé comme hôpital auxiliaire. Il est ensuite laissé à l’abandon et son état se dégrade.
Il y a quelques années, la Municipalité décide de restaurer la ferme, puis le Manoir lui-même et, pour pérenniser l’esprit de la donatrice, de dédier l’ensemble à la vie sociale et associative de la commune.